L’élevage de lapins est une activité agricole qui gagne en popularité à La Réunion. Deux éleveuses passionnées, Alicia Alavoine et Clémentine Hubert, partagent leur parcours d’installation, leur enthousiasme pour cette profession et leurs perspectives d’avenir.
Alicia Alavoine : une passion pour les animaux et l’élevage cunicole.
Pour Alicia Alavoine, l’élevage cunicole est bien plus qu’une simple activité professionnelle. C’est une véritable passion qui l’a poussée à se lancer dans cette aventure. Elle nous raconte son parcours et sa motivation.
“Au départ, je ne connaissais pas du tout la filière. C’est une connaissance qui m’a renseignée. Je me suis rendue pour une visite à la CPLR. J’ai ensuite fait des stages chez la présidente actuelle, Mme Ferrere, et c’est ce qui m’a incité à poursuivre car j’ai toujours voulu travailler avec les animaux.
Le fait que l’élevage de lapins soit calme, plus technique et moins physique, c’est quelque chose qui m’a beaucoup plu”, explique Alicia.
Son parcours l’a conduit à obtenir un Bac Pro “conduite et gestion d’une exploitation agricole”, qui lui permet d’être responsable d’une exploitation agricole dans le domaine de l’élevage. Alicia est actuellement en cours d’installation, ayant lancé les démarches administratives en janvier 2023. Son projet est ambitieux : il inclut non seulement l’élevage cunicole, mais aussi l’arboriculture et le maraîchage Bio. Alicia souhaite que son activité débute début 2024. Elle est actuellement en attente d’un passage en commission qui validerait son démarrage.
En ce qui concerne la viabilité économique de l’élevage de lapins, Alicia se montre confiante : “D’après les résultats de la CPLR, à ⅔ temps, c’est une activité plutôt viable. Toute la production est écoulée en frais à La Réunion, grâce à la CPLR. Il est possible d’avoir un revenu. Je me lance aussi dans le maraîchage Bio et l’arboriculture. Les trois activités combinées sont économiquement viables.”
L’expérimentation de l’élevage des lapins en parcs est un aspect qui plaît à Alicia. Elle accorde une grande importance au bien-être animal et est enthousiaste à l’idée de permettre à ses lapins de bouger librement.
Clémentine Hubert : une année fructueuse en élevage cunicole
Clémentine Hubert, éleveuse cunicole depuis décembre 2022, partage son expérience de sa première année d’exploitation. Elle nous décrit son quotidien et les avantages qu’elle retire de cette activité.
“J’adore l’élevage de lapins, c’est calme, reposant. Les lapins sont mignons”, dit Clémentine avec enthousiasme. Elle s’occupe de ses lapins une fois par jour pour les nourrir, ce qui lui laisse beaucoup de temps libre le reste de la journée. Elle cultive également des letchis, ajoutant une dimension complémentaire à son activité.
Concernant son parcours d’installation, Clémentine explique : “l’installation a pris environ un an et demi. Mon mari et moi élevions des cabris et des moutons. Nous avons délaissé cette activité pour des lapins.
Nous avions déjà un bâtiment. Nous l’avons utilisé pour installer notre élevage cunicole. Mon mari a fait lui-même les travaux pour transformer l’ancien bâtiment en lieu de cuniculture.”
La question de la viabilité économique se pose également pour Clémentine, mais elle assure que, grâce à l’aide de la CPLR, elle parvient à écouler toute sa production et à générer un revenu complémentaire satisfaisant.
En ce qui concerne l’expérimentation de l’élevage des lapins en parcs sur caillebotis, Clémentine trouve cette approche très positive, offrant aux lapins, davantage de liberté de mouvement.
Un métier à conseiller aux jeunes
Tant Alicia que Clémentine estiment que l’élevage cunicole est une profession souple, adaptée aux horaires flexibles, et aux personnes qui souhaitent diversifier leurs activités agricoles.
Clémentine conseillerait volontiers ce métier à des jeunes passionnés par les animaux et l’agriculture. Elle met en exergue ses avantages en termes de bien-être animal et de viabilité économique.
Alicia et Clémentine, éleveuses passionnées, sont un exemple inspirant pour celles et ceux qui envisagent de se lancer dans cette activité. Leur intérêt et leur vision d’un élevage plus respectueux du bien-être animal sont de bon augure pour le renouvellement de la profession.