Dans le cadre du développement de la filière cunicole à La Réunion, la Coopérative des Producteurs de Lapins de La Réunion (CPLR) joue un rôle clé en soutenant les éleveurs à chaque étape de leur parcours. Deux techniciens, Mickaël Itema et Yannis Etouaria sont au cœur de cet accompagnement, apportant leur expertise pour assurer la bonne conduite des élevages, l’optimisation des pratiques d’élevage et, surtout, le bien-être animal.
Un accompagnement personnalisé de éleveurs
Mickaël Itema et Yannis Etouaria suivent actuellement respectivement six et cinq élevages répartis sur toute l’île, ainsi que le centre d’insémination (laboratoire) pour Yannis. Chaque technicien suit de manière très rapprochée un atelier multiplicateur, autres maillons clés de la filière avec le centre d’insémination. Leur mission est multiple : garantir un suivi technique et rigoureux et encourager des pratiques durables, tout en assurant un soutien continu aux éleveurs.
Mickaël Itema explique : “Mon rôle est d’informer, soutenir et d’épauler les éleveurs pour une bonne conduite des élevages. Le bien-être animal est au cœur de notre démarche, et nous veillons à ce que l’état général des lapins soit suivi de près”. Mickaël accompagne des éleveurs à Sainte Suzanne, Grand Ilet à Salazie, Saint-Joseph et Sainte Rose. Il suit rigoureusement la condition physique et le confort des lapins, tout en restant à l’écoute des éleveurs pour répondre à leurs besoins.
De son côté, Yannis Etouaria se concentre également sur l’optimisation des performances techniques des élevages qu’il accompagne. “Mon travail consiste à assister les éleveurs dans la gestion quotidienne de leur exploitation et à améliorer les performances des élevages”. Il insiste sur l’importance d’avoir un élevage respectueux de l’environnement, bien équipé, aussi bien pour la maternité que pour l’engraissement.
Préparation des futures installations pour 2025
Les deux techniciens sont également impliqués dans la préparation des futures installations d’élevages prévues pour 2025. Cependant, ce processus n’est pas sans difficultés. Pour Mickaël Itema, l’un des principaux défis est le manque de surface d’épandage, essentielles pour la gestion des déjections animales. “Les surfaces d’épandage sont limitées, ce qui complique les installations, car il faut disposer d’un espace suffisant”, explique-t-il.
Yannis Etouaria, quant à lui, souligne les contraintes économiques croissantes que rencontrent les éleveurs, notamment en raison de la hausse des coûts de l’alimentation et des soins vétérinaires. “Ces coûts impactent directement les bénéfices sur chaque vente, ce qui peut décourager certains éleveurs”.
Vers une exploitation durable et rentable grâce à l’agroécologie
Pour surmonter ces défis, Mickaël et Yannis s’engagent à travailler avec les éleveurs sur l’optimisation de leurs exploitations. Mickaël se concentre particulièrement sur les systèmes agroécologiques : “Nous cherchons à adopter des méthodes de production respectueuses de l’environnement, à la fois pour optimiser les ressources et améliorer la durabilité des élevages”.
Yannis, quant à lui, insiste sur l’importance d’une planification minutieuse dès les premières étapes : “Le conseil que je donnerais aux futurs éleveurs est de ne pas se décourager face à la longueur des démarches administratives. Il est essentiel de s’y prendre à l’avance et de trouver les bonnes personnes pour les accompagner”.
Les critères clés pour une installation réussie
Les deux techniciens soulignent l’importance de certains critères pour garantir une installation réussie. Pour Mickaël Itema, être diplômé dans le domaine agricole, posséder du foncier, et bien se renseigner sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune sont des éléments incontournables pour s’assurer que l’exploitation soit viable à long terme.
Yannis Etouaria met également l’accent sur la rentabilité, la fiabilité et, surtout, la motivation et la passion des futurs éleveurs. “Ce sont des qualités essentielles pour réussir dans cette filière”, précise-t-il.
Le bien-être animal au coeur de leur engagement
Le bien-être animal reste une priorité pour les deux techniciens : “Pour assurer le bien-être des lapins, il est important d’investir dans du matériel tout équipé, aussi bien pour la maternité que pour l’engraissement” recommande Yannis Etouaria. Mickaël ajoute qu’il est primordial de garantir un environnement propice au développement des animaux : “Nous suivons de près l’état général des lapins et veillons à ce qu’ils évoluent dans un cadre confortable et respectueux de leur bien-être”.
Un soutien indispensable pour la filière cunicole réunionnaise.
L’implication de Yannis et Mickaël dans l’accompagnement des éleveurs est cruciale pour la réussite de la filière cunicole à La Réunion. Leur expertise, combinée à leur engagement personnel, permet aux éleveurs de surmonter les défis inhérents à leurs activités, qu’il s’agisse des contraintes techniques, économiques ou environnementales.
En travaillant main dans la main avec les éleveurs, ces deux techniciens contribuent non seulement à l’amélioration des performances des exploitations, mais aussi à la durabilité et au bien-être animal dans la filière cunicole réunionnaise. Leurs efforts jouent un rôle clé dans le développement d’une production locale de qualité, adaptée aux réalités du territoire réunionnais.